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Les députés votent en faveur de l’abolition de la violence corporelle faite aux enfants


Ils espèrent « faire bouger les lignes » sur un sujet qui est encore loin de faire consensus. Les députés Edith Gueugneau (divers gauche, Saône-et-Loire) et François-Michel Lambert (écologiste, Bouches-du-Rhône) présentent mercredi 20 avril une proposition de loi « visant à abolir la violence faite aux enfants ». Les élus proposent de compléter la notion d’autorité parentale définie dans le code civil. Elle doit être exercée selon eux en excluant « tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux punitions corporelles ». Ils veulent également bannir tout « droit de correction » des parents envers leurs enfants.
Le texte ne prévoit aucune sanction. « Il ne s’agit pas de pénaliser, mais de sensibiliser, résume Edith Gueugneau. J’ai travaillé très longtemps dans une pharmacie en milieu rural, et j’ai toujours été stupéfaite de voir la rapidité avec laquelle les parents crient et utilisent des gestes brutaux envers leurs enfants. Je suis convaincue qu’une éducation sans violence est capitale pour aller vers une société apaisée. »
Les « violences éducatives ordinaires » sont « l’ensemble des pratiques coercitives et punitives utilisées, tolérées, voire recommandées, dans une société, pour éduquer les enfants », indique l’exposé des motifs.